qualités
◭ Renfermé
◭ Obstiné
◭ Serviable
◭ Charmeur
défauts
◭ Impulsif
◭ Faible au fond
◭ Arrogant
◭ Sérieux

Je me réveille en sursaut, la chambre est plongée dans le noir, seulement éclairé par les rayons de la pleine lune qui passent par la fenêtre face à moi. Un bruit. Une sorte de petit grattement. Ou alors un grand fracas. Plissant les yeux dans l’obscurité, je me concentrais pleinement sur l’extérieur de ma chambre, retenant ma respiration. Nouveau bruit. Abaissant mes couvertures sur le côté du lit, j’ouvris ma porte, grimaçant aux raclements qu’elle émettait et me reconcentrais encore sur la position de ce bruit irrégulier. Nouveau bruit. La chambre des parents. Je me corrigeais mentalement ; la chambre de Monsieur mon Père. Approchant à pas de loups de sa chambre, je découvre la porte entrouverte, alors que j’allais passé ma tête par l’embouchure, quelque chose vint fracasser les cadrans de la porte. Du verre. Un verre. Ou une bouteille. Tombant sous la surprise du coup, je me fis repérer par mon paternel qui se dirigea vers la porte. Son pas était lourd mais tangent. Je n’avais que sept ans mais je comprenais parfaitement ce qui allait m’atteindre. Notre père était calme avant, lorsqu’il y avait encore maman. Ramenant mes genoux à mon torse alors que la silhouette de mon père se dessinait dans l’encadrement de la porte, je pus parfaitement apercevoir ses yeux injectés de sang et ses cernes prononcés. D’une voix rauque, il me lança après m’avoir asséné un coup de pied dans les côtes une dure vérité :

« C’est de ta faute tout ça ! Elle est morte par ta faute ! »

Petit dernier d’une famille de cinq, j’avais deux frères jumeaux et une sœur. Je portais déjà le malheur à la minute où je suis né. Dans un triste cinq janvier, une vie est née et une autre s’est éteinte.  Ils m’ont dit qu’une fois que ma mère fut annoncé comme morte, quelque chose était aussi mort en lui, qu’il était plus jamais le même. Et c’était à cause de moi qu’il était comme ça. Alors j’avais le droit aux répliques cinglantes, aux crises et aux coups de Monsieur mon Père.  Je n’aurais pas dû me plaindre de cette condition car au final, je l’avais mérité. Tout était de ma faute. J’étais résigné. Cette phrase qu’il me répétait tout le temps avait fini par rentré comme étant la simple et pure vérité. Tout était de ma faute. Elle était morte par ma faute …  

fiche de présentation ✤ fiche de topic