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 Les gens ne te disent pas qui tu es, c’est toi qui leur dit. ∞ Merlin

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MessageSujet: Les gens ne te disent pas qui tu es, c’est toi qui leur dit. ∞ Merlin   Les gens ne te disent pas qui tu es, c’est toi qui leur dit. ∞ Merlin EmptyVen 19 Juil - 18:11

... ... ...
Merlin & Anna




∞D’où on vient n’a aucune importance.

On pouvait, encore, une fois de plus, sentir la haine qui émanait de mon regard. Cette haine, envers une mère, qui ne comprenait jamais rien. Qui ne comprendrait jamais rien. Parfois, je me dis que, sincèrement, heureusement que mes voisins étaient assez éloignés, autrement ils se plaindraient souvent des français bruyants habitants près de chez eux. Anna, la petite adolescente incomprise qui passait son bac cette année. Voilà ce que j'étais. Voilà ce que j'étais pour ma mère. Une simple adolescente comme toutes les autres. «Anna, arrête d'être idiote s'il te plaît, tu n'es plus une enfant. Et écoutes moi quand je te parle.» Mais ma mère ne connaissait rien à ma vie. Elle ne connaissait rien de moi. Cependant, je ne répondais pas. J'étais là, dans la cuisine à l'aider à faire à manger, parce que bien entendu, je me devais d'être une fille modèle. Mais visiblement, ça ne lui suffisait pas. Pourtant, Ma mère a de bons côtés, c'est une femme formidable, mais en ce qui concerne mes frères et moi, c'est comme si elle avait oublié qu'elle était maman. Et puis, elle doit être jalouse de la complicité que j'ai avec mon père. Et très sincèrement, si je n'ai pas quitté cette maison, c'est grâce à lui. Cependant, lorsque ça pétait avec ma mère, il n'était jamais présent. « Ecoute Anna, ta crise d'ado a assez duré. Et puis, regardes toi, tu ne fais aucun effort pour t'intégrer dans cette ville. » S'en était assez. Vraiment, j'arrivais à mon maximum je pense. Et pourtant, je suis assez calme comme fille, assez équilibrée et solide mentalement. Mais là, je n'en pouvais plus. Les nerfs ont commencé à monter, et la vaisselle que j'avais dans la main a glissé et s'est explosée contre le carrelage blanc de la cuisine.

« Tu sais quoi maman ? J'en ai marre. C'est quoi ton problème ? Non, vraiment, tu veux que je te dise ce que c'est ton problème ? C'est que TOI tu n'as jamais fais d'efforts. Tu penses que Gaëtan et Jérôme sont restés à Paris pour quoi ? Parce qu'ils en ont marre de toi et de tes caprices ! Et si j'avais pu, crois moi que j'serais restée avec eux ! »

Je savais pertinemment que cela l'énerverait. Je touchais un point sensible, mes frères. Ses adorables petits bébés qui sont restés en France. Malheureusement, la claque qu'elle m'a mise en réponse à ma provocation, je ne l'avais pas vu venir. Elle était autant étonnée que moi d'ailleurs, mais c'est pas pour autant que je restais là. Je montais à toute vitesse dans ma chambre, prenant soin de fermer à clés. Je l'entendais frapper à ma porte, essayant tant bien que mal de s'excuser, mais j'avais déjà mon idée en tête. Faire le mur. Ma guitare en bandoulière, mon sac, et me voilà déjà escaladant ma fenêtre de chambre, fixant la porte une dernière fois. Au revoir maman. Tels étaient mes mots, que je murmurais, avant de sauter sur le buisson se trouvant en dessous de ma chambre. Rien de cassé ! Que ce soit moi ou ma guitare, et tant mieux. Il faisait nuit, et pourtant ça ne m'empêchait pas de partir loin. J'avais besoin de me vider l'esprit, et le lac était le meilleur endroit. Il n'y avait personne le soir et tant mieux, j'avais envie de me retrouver seule.

J'arrivais enfin au lac. Je m'asseyais sur le sol à peine humide, mais ça m'était égal. Alors que je fixais l'eau qui se trouvait en face de moi, ou plutôt, la lune qui se reflétait à l'intérieur. J'avais vraiment besoin de souffler là. Alors je me suis mis à jouer de la guitare, tout ce qui pouvait me passer par la tête, et puis je chantais à mes heures perdues. Sauf que cette fois-ci, les larmes commencèrent à couler. Mes amis me manquaient. Mes frères me manquaient. Paris me manquait. Le métro, la pollution, les gens, le pain de la boulangerie de Mme Dupont, tout me manquait. Ici tout était différent. Je pouvais sentir que quelqu'un se trouvait derrière moi. J'essuyais rapidement mes yeux avant de tourner la tête vers cet individu. C'était un jeune homme d'à peu près mon âge, peut-être plus jeune, peut-être plus vieux, je n'en savais trop rien. La seule chose que je savais, c'est qu'il était là à me fixer. Il a jamais vu quelqu'un pleurer ou.. ? Les gens ne pleurent jamais ici ? Je n'étais vraiment pas d'humeur.

« Qu'est-ce que tu me veux ? »

© .JENAA


Dernière édition par Anna N. Camors le Mar 23 Juil - 3:48, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Les gens ne te disent pas qui tu es, c’est toi qui leur dit. ∞ Merlin   Les gens ne te disent pas qui tu es, c’est toi qui leur dit. ∞ Merlin EmptyDim 21 Juil - 9:19

Les gens ne te disent pas qui tu es, c’est toi qui leur dit. ∞ Merlin -Scott-Allison-scott-and-allison-23122459-500-186

Encore une fois, j'étais sorti sans sa permission Je n'étais plus en prison je pouvais faire ce que je voulais. Ok, Adonis m'avait dit de faire attention, que je n'avais que 16 ans et bla bla bla. Des fois j'avais bien envie de lui dire d'aller se faire voir lui aussi. Il fallait que je pense à moi pour enfin me tourner vers l'avenir. Mais quel avenir je pouvais avoir avec un tel passé? Qui voudrait d'un meurtrier dans son entreprise? Personne. C'était clair net et précis. Sans aucune discussion. J'étais au cimetière, devant leur tombe, et les larmes coulèrent le long de mes joues. Ils me manquaient et je me sentais coupable de m'être disputé avec eux juste avant leur mort. Je m'en voulais de leur avoir dit que j'avais préféré les voir morts. Les larmes se perlèrent dans mes yeux et ma vue se brouilla. Puis soudainement, j'entendis quelqu'un sangloter et je compris aussitôt que c'était moi. Je m'épuisais mentalement à essayer d'enlever cette culpabilité en moi.

Ayant assez traîné au cimetière, je me laissais guider par mes envies, même si mon envie principale était de fuir. Mais mes pas me guidèrent vers le lac, où je pensais être seul. J'adorais me réfugier là, parce que j'avais cette sensation de liberté. Mais ce soir, je n'étais pas seul parce qu'il y avait une fille qui pleurait. Je me sentais moins seul, comme si je n'arrivais pas à imaginer que quelqu'un pouvait aussi être malheureux. Alors quand elle me parla, je n'arrivais plus à articuler un son. Je m'approchais d'elle cependant et je dis :

"Il ne faut pas pleurer... regarde ce lac.. il permet d'effacer tous les chagrins... c'est pour ça que je suis là... tu sais, moi aussi, mon coeur est déchiré...."

J'arrivais à sa hauteur et je lui pris le bras, doucement l'entraînant au bord du rivage.Et je dis alors d'un ton perdu :

"Ici, je m'imagine que je suis avec mes parents et que je suis libre...."


Dernière édition par Merlin S. Wagner le Mer 24 Juil - 8:26, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Les gens ne te disent pas qui tu es, c’est toi qui leur dit. ∞ Merlin   Les gens ne te disent pas qui tu es, c’est toi qui leur dit. ∞ Merlin EmptyMar 23 Juil - 5:42

... ... ...
Merlin & Anna




∞Y’a des noms, des mots dans la vie qui vous ramènent à des lieux, un temps où vous étiez bien, où vous étiez heureux.

Tu l'entends ? Le doux murmure assourdissant du bruit du vent qui passe au travers les arbres, et qui vient frôler ta nuque, avant d'embrasser délicatement le lac couleur vert-jaune pisse, où vient se refléter la lune d'un blanc immaculé, puis qui s'en va au loin, comme si de rien n'était, et recommence chaque étape, à chaque fois. Et ça, le bruit en fond, c'est mon coeur qui a mal. Comme si quelqu'un avait mit sa main au travers de ma poitrine et avait décidé de faire pression dessus, de l'agripper en faisant en sorte de le serrer fort fort fort et de tirer dessus lentement sans trop forcer non plus. Ce serait trop bête que je meurs, surtout aussi rapidement.

« Allez Anna, bouge toi, tu vas être en retard en cours ! » On pouvait y entendre la voix de Nina, et puis celle de Raphaël au loin disant qu'il fallait être en retard, parce que c'était cool. Ah, Paris.. Sa grisaille, sa monotonie, sa pollution, ses voitures, ses habitants. Paris et sa Tour Eiffel, Paris et Notre-Dame, Montmartre. Le métro aussi, où tu sais jamais ce qui va se passer, s'il va être en panne ou pas. Et le lycée, les profs. Je me souviens encore, le nombre de fois où je suis arrivée à la bourre. « ça ne vous ressemble pas Anna. » Blablabla. Oui et bien désolé si l'histoire géo & le français ne m'intéressent pas Madame Dupont.  

Voilà que la boite à souvenir se referme. Peu à peu, la réalité prit place, et me voilà, en face d'un lac, à des milliers de kilomètres de ma ville natale. Mais je me dis, que après mon bac, je retournerais en France, J'irais.. J'irais à Nantes, tiens, c'est bien Nantes ! Ou bien, Bordeaux, Bordeaux, c'est cool aussi. Après tout, qu'est ce que j'ai ici, certes, je suis aux USA, mais.. j'ai plus personne. J'ai un père doublement absent, et une mère aussi chiante et niaise. Mon Dieu.. Y'a t'il pas quelqu'un dans cette ville apte à me comprendre ? Je sais pas.. Y'a pas quelqu'un qui peut sortir du buisson en disant " Eh, moi j'ai une vie de merde ! " Je me sentirais moins seule, j'aurais peut-être moins mal. Et puis, il y a ce garçon là, qui se pointe lui aussi, en pleine nuit, dehors.

« Il ne faut pas pleurer... regarde ce lac.. il permet d'effacer tous les chagrins... c'est pour ça que je suis là... tu sais, moi aussi, mon coeur est déchiré....»

Malgré ses paroles, je ne répondais pas. Non pas que j'en avais pas envie, mais vous avez déjà essayé de parler vous aussi, après avec pleurer pour cause de crises de nerfs ? Bon, on est d'accord, quitte à être incompris, autant ne rien dire du tout. Le garçon était brun, plus grand que moi, et il avait l'air gentil, bon, si on m'écoute, tout le monde est gentil. Mais je sais à qui je peux faire confiance et à qui je n'peux pas. Là, en l’occurrence, je sais pas. C'est.. troublant ! J'arrive facilement à cerner les gens, surtout ici, ils sont si.. différents, ils ont une façon de penser tellement contraire à la mienne, alors, oui, j'aimerais vraiment que quelqu'un sorte du buisson en me disant " J'ai une vie de merde. " Je me sentirais mieux. Moins différente des gens de mon âge. Mais revenons-en au jeune homme. Il devait avoir mon âge, dans les environs, peut-être plus, peut-être moins, et il était mignon, mais bon, je n'étais pas du tout d'humeur a débriffer sur les mecs. Pas dans mon état, pas à cette heure-ci, et surtout, pas toute seule. Alors, oui, je ne dis rien, je ne parlais pas. Mais je l'écoutais, et ça, ça c'était important. Je senti qu'il m'attrapa le bras, alors je me laissais faire, j'avais même pas la force de me débattre, et puis à moi qu'il veuille me jeter dans l'eau, je vois pas trop ce qu'il pourrait me faire. Je m'asseyais au bord, en essayant de me calmer, mais en vin.

« Pourquoi elle comprend pas ? Pourquoi elle comprend jamais ? Je sais que je ne suis qu'une ado, et donc que j'ai des caprices d'ados, mais merde, putain, elle aussi elle a été ado, elle pourrait comprendre ! Et mes frères, pourquoi ils sont pas là, quand j'ai le plus besoin d'eux ? On m'a dit " tu vas voir Anna, les USA c'est génial ! " Ah bon ? Génial ? Certes, c'est beau, mais c'est pas Paris ! Personne comprend. Personne comprend que j'arrive pas à m'intégrer, j'ai beau faire des efforts j'y arrive pas, c'est comme ça ! J'en ai marre d'entendre " Anna la forte ", " Anna la battante " " Anna l'équilibrée " " Celle qui a la tête sur les épaules. " J'ai le droit de péter un câble aussi de temps en temps ? Ou c'est trop demandé pour certains de se dire qu'au fond, moi aussi j'ai des sentiments, j'suis pas une machine qui passe son temps à sourire ! Mais d'un côté, ils ont raison, c'est plus facile de sourire plutôt que d'être heureux ! Et voilà, je craque. Je suis complètement fêlée, je raconte ma vie à un type que je connais depuis même pas 5 minutes. Enfermez-moi je sais pas, brisez-moi les doigts, j'en sais rien, faites ce que vous voulez, mais cette ville va me rendre dingue ! J'me sens pas à ma place ici. »

ça faisait un bien fou de tout balancer ! Merci garçon, merci d'être là ! Et je tiens à m'excuser si tu m'as prise pour une demeurée. Pardon de m'être défoulée. J'aurais pu lui dire tout ça, mais après ce que je venais de balancer, il n'y avait plus rien qui sortait. J'essuyais mes larmes, ça allait mieux, il avait raison au final, ça effaçait le chagrin, et puis, vu sa couleur, on dirait La Seine en version miniature. Visiblement, pour le garçon, ce n'était pas le cas, ça n'avait rien effacé du tout. Je tournais la tête en sa direction, pour l'inspecter de plus près. Il me semblait l'avoir déjà vu quelque part, il était dans mon lycée oui. Mais pas dans ma promo de terminale, donc quelque chose me dit qu'au final, il était plus jeune, mais peu importe. Maintenant quand il me croisera dans les couloirs, il se dira, tiens, la folle dingo qui ferme sa bouche, qui balance tout d'un coup en chialant, et qui devient silencieuse après. Wow, dit comme ça, c'est un peu.. bizarre.

« Ici, je m'imagine que je suis avec mes parents et que je suis libre... »

Et merde. Qu'est ce que je venais de faire ? Je venais de gueuler sur ma mère, alors qu'il avait perdu ses parents. Voilà que je me mettais à culpabiliser. Finalement, c'est vraiment pas ma journée. Mais vraiment pas. Et encore moins ma soirée. Bon, Anna, ressaisis-toi, tu vas rattraper le coup, tu te connais, tu sais comment tu es, tu trouves toujours un truc à dire. Oui, mais là, le type, j'le connaissais pas. C'était d'autant plus frustrant de trouver les mots avec quelqu'un que tu ne connais pas. Et avec le speech que je venais de lui faire juste avant, c'était mort d'avance. Il ne reste pas moins que les mots habituels.

« Oh.. Je suis désolée.. »


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